Paludisme

Le paludisme est transmis par des moustiques infectés. Sa forme sévère, presque toujours causée par le Plasmodium falciparum, atteint les organes et est mortelle en l’absence de traitement. Chaque année, le paludisme tue environ 600 000 personnes. 80 % des décès concernent des enfants de moins de cinq ans.

La maladie est relativement facile à traiter, mais l’accès aux traitements les plus efficaces reste insuffisant. Plus de 95 % des décès dus au paludisme surviennent sur le continent africain. Les moustiquaires imprégnées sont chères et hors de portée de beaucoup de personnes. Le parasite responsable du paludisme commence à montrer une résistance dans certaines régions d’Asie au médicament le plus efficace dont nous disposons. Et comme aucun nouveau médicament n’est en cours de développement, nous pourrions nous retrouver sans options efficaces à l’avenir.

Symptômes 

Le paludisme commence par un syndrome grippal 9 à 14 jours après l'infection. Les symptômes comprennent de la fièvre (des cycles de fièvre, frissons et sudations peuvent se développer), des douleurs articulaires, des maux de tête, des vomissements et des convulsions. Un coma peut s'ensuivre. Si le paludisme simple n'est pas traité, il peut s'aggraver : chaque année, environ huit millions de cas de paludisme progressent vers un paludisme grave.

Traitements 

Les recherches de terrain menées par MSF ont contribué à prouver que la polythérapie à base d’artémisinine (ACT) est actuellement le traitement le plus efficace contre le Plasmodium falciparum. En 2010, les directives de l’Organisation mondiale de la santé ont été modifiées et recommandent l’utilisation de l’artésunate au lieu de l’arthéméter en injection pour traiter le paludisme sévère chez les enfants. 

Les moustiquaires imprégnées d’insecticide de longue durée sont des outils importants de prévention. Dans les régions endémiques, MSF en distribue systématiquement aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans, les plus vulnérables au paludisme sévère, et leur explique comment les utiliser.

MSF a adopté pour la première fois en 2012 une stratégie chimiopréventive du paludisme au Mali et au Tchad. Une fois par mois, les enfants jusqu’à cinq ans ont reçu un antipaludéen pendant les trois ou quatre mois du pic saisonnier de la maladie.